Charles et Laurent partagent leur expérience :
L’éco trail 80km (ou plutôt 82 d’ailleurs…), samedi 18 mars 2023.
Le trail n’est pas un long fleuve tranquille et le moins qu’on puisse dire c’est que cela s’est confirmé avant même le départ, sur fond de grèves de transport.
Les perturbations sur le RER C rabattent tous les concurrents sur les trains de banlieue au départ de Montparnasse et de La Défense, dans une ambiance colonie de vacances.
Et c’est bien d’un départ à l’aventure qu’il s’agit : déposer les vestiaires dans les camions adossés aux écuries en pataugeant dans la boue nous met direct dans l’ambiance ! Après présentation du plateau élite très relevé, le départ est donné par vagues et c’est parti !
Les 23 km jusqu’au premier ravito ont la réputation d’être traitres : c’est plat et roulant, surtout les 10 premiers dans la base de loisirs de Saint Quentin en Yvelines, et on a tendance à se griller sans s’en rendre compte. Après Buc, c’est la traversée du désert. Le parcours se fait plus vallonné, l’alternance averses/éclaircies nous plonge dans des dilemmes vestimentaires permanents, tandis que le point d’eau annoncé au KM 35 se fait attendre. Bientôt tous les concurrents ne parlent plus que de ça : tout le monde est à sec et les kilomètres défilent. On nous annonce Vélizy comme oasis possible et nous y arrivons enfin au km 47 après une longue montée de marches qui pique bien les jambes. « Ravito en haut des marches », de quoi nous motiver ! Mais la déception est profonde ensuite : ce n’est pas le 2ème ravitaillement mais uniquement le point d’eau. Après avoir refait les réserves, il faut donc repartir en direction de Chaville pendant encore 10 km.
On court comme on peut, en alternant avec de la marche, surtout que la nuit tombe et le terrain se fait très glissant par endroits avec la pluie des derniers jours. Arrivés au 2ème ravito dans la nuit noire, il faut penser à s’équiper : frontale et veste car le froid est un peu tombé, on est prêts à rentrer dans le dur. Il va falloir tenir jusqu’à la balustrade de Saint Cloud au 70ème km en essayant de ralentir le moins possible pour rentrer dans les barrières horaires.
Il fait nuit noire, ça glisse et ça trébuche malgré les lueurs des frontales qui ont l’air beaucoup plus efficaces chez les autres… L’entrée dans le parc de Saint Cloud est une première promesse de délivrance : on approche du dernier ravito et de la ligne droite finale sur les quais de Seine. Après une montée particulièrement raide, on arrive au 3ème et dernier ravito. La certitude désormais, d’être finisher est bien plus réconfortante que la soupe qu’on nous propose en vain. Autant ne pas trop s’attarder et terminer car la dernière partie, si elle n’a pas de difficulté technique, peut sembler longue quand on a déjà 74km dans les jambes.
Longue, elle le sera en effet, dans une alternance marche/ course, avec en ligne de fond la tour Eiffel qui semble reculer à mesure qu’on avance. On l’atteindra pourtant peu avant minuit, dans un regain de motivation que seules les fins de course peuvent donner : plus question de marcher devant les spectateurs qui nous encouragent et c’est en courant qu’on se lance à l’ascension des 327 marches. Tout le monde les appréhendait après 82 km mais en réalité elles ne sont pas si terribles et la vue à couper le souffle fait oublier les muscles endoloris.
La ligne d’arrivée est franchie à 23h59, c’est symbolique mais ça a son importance. La redescente se fait en ascenseur heureusement puis les bénévoles du gymnase Emile Antoine nous accueillent avec la bière de récompense (presqu’aussi réconfortante que la médaille en bois de finisher) et un repas de fin de course : « vous êtes certain que vous ne voulez toujours pas de soupe ?... »
Charles L.
Je vous raconte ma dernière expérience Ecotrail en quelques lignes :
j'avais participé aux 3 éditions précédentes en augmentant le kilométrage à chacune : 18, 30 puis 45.
je me suis préparé pour la distance phare de cette course : 80km et 1500m de D+
Ma préparation a débuté le 2 janvier , basée sur 4 sorties/semaine, avec pour finir des SL de 4h environ, voire 6h pour la dernière.
J'ai été aussi beaucoup à la recherche de dénivelé , pas évident en Ile de France mais finalement on trouve beaucoup de cotes par chez moi.
Ce qui fait qu'au départ de la course, je me sentais prêt et motivé pour en découdre.
Dernier élément favorable, la météo annoncée averses+vent semble finalement bonne.
Au départ, à la base de loisirs de saint Quentin, ambiance campagne , de la paille au sol pour éviter la boue , j'écoute l'interview de Yoann Stuck ( qui sera le vainqueur de la course hommes)
Coup de pistolet et c'est parti, je suis dans la deuxième vague. Le tour du lac se fait vite, je me mets en mode course, évidemment vu l'allure endurance c'est plutôt agréable, je profite de points de vue sur ce premier tiers du parcours que je ne connais pas.
J'échange aussi avec d'autres coureurs , les JO quand on passe devant le vélodrome, la passerelle 'trampoline' qui ne nous rassure pas avant la gare de St Quentin.
Puis on s'enfonce dans des coteaux boisés, le dénivelé commence. Il y a aussi des petites étangs , on longe un camp de l'armée, un coureur s'improvise guide touristique.
J'arrive au premier ravito au moment d'une averse : nickel je m'abrite sous les tentes. Je m'alimente pas mal et en repartant le point de côté au ventre m'arrête un peu.
Les kilomètres s'enchaînent toujours , les jambes tirent un peu plus ...vais je tenir ?.. j'arrive sur un ravito au 47, endroit inconnu, un beau château vue sur paris et la tour Eiffel si proche...Et pourtant il reste plus de 30 km.
C'est le début de soirée, passage par l'observatoire et je commence à revenir sur des chemins connus , ça aide.
Ravito du 57 , une soupe est la bienvenue, je sors la frontale, c'est reparti. l'ambiance change carrément, c'est la nuit, encore dans la forêt et plutôt isolé avec peu de coureurs autour, je me sens bien et j'avance malgré tout.
Arrivée à la terrasse de saint cloud, dernier ravito, j'en profite pour un massage des cuisses par 2 kinés sympas. Les derniers kms sont beaucoup plus faciles que le finish que j'avais fait sur la distance 45KM... Comme quoi la préparation et la gestion de course déterminent beaucoup de choses.
L'arrivée dans Paris , tu l'apprécies aussi après avoir traversé ce bout de l'Ile de France; et puis la tour se rapproche vite.
Je retrouve mon petit de supporter sur les derniers 500m , un escalier et je suis déjà sur le parvis ; je finis en courant , pas vite mais quand même je sens des pointes de crampe arriver.
Surtout j'accède au finish,
Les résultats
ECOTRAIL de Paris
Date
Samedi
18 mars 2023
1737
arrivants
Distance
80 Kms
Classt/tps officiel
NOM
Prénom
Temps officiel
Temps réel
Classement catégorie/tps officiel
Arrivants Catégorie
Catégorie
171
COURTOISIER
Paul
08:19:02
35
249
M0H
976
CHARRUET
Sébastien
10:39:04
145
269
M2H
1215
PEGAS
Laurent
11:17:54
185
269
M2H
1555
LECOAT
Charles
12:15:34
238
269
M2H
2574
arrivants
Distance
30 Kms
Classt/tps officiel
NOM
Prénom
Temps officiel
Temps réel
Classement catégorie/tps officiel
Arrivants Catégorie
Catégorie
1078
SIROLLI
Rémi
03:14:13
91
249
M2H
2270
JEANNERET
François
04:00:14
43
56
M5H
Date de dernière mise à jour : 20/05/2023